Les cultivateurs expérimentés de la plante de cannabis sativa savent depuis longtemps que le stress permet d’obtenir des niveaux plus élevés de cannabinoïdes, tels que le THC et le CBD. Si une plante de cannabis est soumise à des conditions extrêmes de chaleur, de sécheresse ou à toute autre forme de stress, elle peut induire l’hermaphrodisme, qui se traduit essentiellement par la croissance du pollen et des graines au lieu des jolis bourgeons chargés de cannabinoïdes.
Les plantes femelles produisent des fleurs, un soin particulier doit donc être apporté à leur culture pour obtenir un rendement maximal. Non seulement les plantes de chanvre à faible teneur en THC sont capables de faire face à un sol contaminé par des métaux toxiques provenant des mines de charbon, mais selon une recherche récente, la plante produit en fait un taux élevé de CBD en réaction. Les cultivateurs de chanvre peuvent être assurés de profiter d’une amplification du CBD sans augmentation du taux de THC. Il s’agit là d’un point essentiel puisque les plantes de chanvre doivent rester légales en respectant la norme de 0,3 % ou moins de THC dans de nombreux pays.
Le stress favorise la production de THC
Selon les résultats de l’étude, le stress permet d’augmenter la production de THC au-delà de la limite légale de 0,3 %. Les chercheurs ont découvert que les métaux lourds présents dans le sol ont déclenché une réponse génétique chez les plantes, ce qui a entraîné une surproduction d’acides et une production accrue de cannabinoïdes. Plus précisément, la CBDAS (Cannabidiolic acid synthase) a été exprimée presque 19 fois plus dans ces conditions et le chanvre a augmenté de manière disproportionnée sa teneur totale en CBD en cas d’exposition à des niveaux élevés de métaux lourds.
Parmi les six source de chanvre industriel choisis par les chercheurs figurent trois sources recommandés pour la production de fibres pour le tissu de qualité et de graines, ainsi que trois cultivars spécifiquement destinés à la production de CBD. Dans le but d’élever et de surveiller les performances de ces cultivars, les plants ont été plantés dans deux types de sols contaminés, collectés sur des sites miniers, et contenant des métaux lourds tels que le nickel, l’arsenic, le cadmium, le plomb et le mercure, ainsi que dans deux sols commerciaux. De plus, afin de garantir leur conformité aux réglementations agricoles, ces plantes ont été rigoureusement testées pour s’assurer que leur teneur en THC ne dépassait pas 0,3 % et que leur teneur en CBD était inférieure à 2 %.
La comparaison des cultures de chanvre en serre et en plein air
Dans le cadre de l’étude, plusieurs cultivars de chanvre ont été comparés à des conditions simulées dans une serre et en plein air, dans deux types de sol différents : la terre de mine et Miracle-Gro. Au total, 130 pots ont été plantés, avec trois graines par cultivar. D’après les résultats, la teneur en CBD est plus élevée chez les plantes cultivées dans le sol de mine 1, tant à l’extérieur que dans les conditions contrôlées d’une serre ; la teneur en CBD était respectivement de 2,10 % et 2,50 %, contre 1,10 % et 1,70 % pour les plantes cultivées dans le sol Miracle-Gro. En effet, le stress dû aux métaux lourds présents dans le sol de la mine 1 semble créer les conditions idéales pour une production plus importante de CBD.
La fleur de chanvre propre grâce à un sol toxique
Selon une étude récente, un sol toxique a été utilisé avec succès pour produire une fleur de chanvre remarquablement propre. Malgré la toxicité du sol, aucun métal lourd n’était présent dans les précieux boutons floraux qui contiennent en abondance de précieux cannabinoïdes comme le CBD. Bien que les résultats de l’analyse des boutons floraux restent inconnus, les chercheurs ont déjà conclu à leur absence. Grâce à cette découverte dans le domaine de la culture du chanvre, une pléthore de possibilités existent pour réhabiliter les terres polluées tout en cultivant avec succès des plantes de chanvre saines et exemptes de contaminants, avec des rendements élevés en cannabinoïdes.
La consommation des produits à base de CBD issus du chanvre industriel
Selon des informations récentes, les produits à base de CBD issus du chanvre industriel peuvent être destinés à la consommation humaine. Malgré les risques liés à la culture du chanvre dans des environnements contaminés, les chercheurs ont découvert que les plantes sont capables d’absorber les métaux lourds présents dans la fleur. Les sols sont ainsi plus propres et le rendement en CBD est plus élevé que ce qui avait été promis par les sélectionneurs de graines. Néanmoins, de nombreuses personnes sur le marché du CBD se méfient du CBD issu du chanvre en raison de ses liens avec des matières toxiques et empoisonnées. Selon le chercheur, la plupart des plantes ne peuvent tolérer une telle concentration de nickel, d’arsenic et d’autres poisons – pourtant, cette espèce remarquable prospère dans ces conditions.
L’accès à la culture du chanvre dans de nouveaux champs
La culture du chanvre ouvre de nouvelles perspectives pour l’industrie agricole. Selon une étude récente, la production de chanvre peut être considérablement influencée par les conditions du sol des anciens sites miniers, ce qui pourrait représenter une opportunité économique majeure pour les cultivateurs qui cherchent à se développer dans le cadre du boom du chanvre lié à la CBD. En tirant parti de terres qualifiées de toxiques voire d’impropres à la production alimentaire en raison du développement, cette possibilité d’accroître l’agriculture du chanvre pourrait profiter considérablement aux producteurs.
D’après les chercheurs, les plantes de chanvre possèdent la capacité remarquable de purifier les sols miniers nocifs, ce qui les rend utilisables et adaptés à la culture des terres. De plus, ces sols contaminés sont capables de produire des concentrations de CBD plus élevées que les sols organiques, et présentent donc des avantages économiques pour les agriculteurs qui souhaitent cultiver dans ces zones. Les résultats de l’étude fournissent une preuve indéniable du potentiel du chanvre, ce qui représente une avancée prometteuse pour l’ensemble de l’industrie.
Conclusion
Le cannabis est largement connu pour sa capacité de dépollution des sols. Grâce à un processus appelé phytoremédiation, le chanvre est utilisé comme agent pour éliminer les contaminants du sol dans des endroits tels que Tchernobyl et Rocky Flats, au Colorado. Ces sites sont contaminés par des sous-produits radioactifs, et les chercheurs tentent de perfectionner l’efficacité de l’herbe en tant qu’agent. Des études ont montré que le cannabis réussissait à éliminer le césium 137, l’un des contaminants présents à Tchernobyl, mais les cultivars d’amarante sont les plus efficaces dans ce processus. La recherche continue sur la phytoremédiation par le cannabis pourrait s’avérer une méthode bénéfique et potentiellement rentable pour assainir les terres polluées dans le monde entier.